ODE AU TRAM
J'ai grandi dans un quartier parisien où, dans la rue, ont subsisté les rails des trams, qui pourtant ne circulaient plus depuis plus de quarante ans.
Comme les dinosaures en leur temps, ce mode de circulation avait brusquement et inopinément disparu de Paris qui disposait alors d'un des réseaux les plus denses et du matériel des plus modernes d'Europe.
Mon imaginaire était alimenté par les histoires de mon grand-père, histoires de poulbots qui plaçaient des pétards dans les rails et qui tiraient sur la perche du pantographe pour arrêter la course des trams...
J'aimais à rêver que, la nuit, des trams fantômes
venaient, sans bruit, glisser le long de ces rails antiques, à la recherche des bribes de leur gloire passée.
Et puis un jour, une couche de bitume dégueulasse est venue recouvrir pavés et rails, enfouissant mes souvenirs.
Le tram fantôme n'a jamais reparu.
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Aujourd'hui, le tram revient à Paris. Il y a toute sa place.
Le fil de l'histoire est renoué.
VIVE LE TRAM ET M... A SES DETRACTEURS